Le Château de Mérignac

 

Mérignac était, au XVIe siècle le siège d'une seigneurie appartenant à la famille de LIVENNE, alors représentée par Jean de LIVENNE, écuyer, Seigneur de Laumont, la Toucherolle, les Rivières, Mérignac et Saint Genis en partie. Le 12 Janvier 1595, il épousa Marie de La Faye. Les de la Faye porte :" D'or à la croix ancré de sable." Par la suite, il transmit le domaine de Mérignac à son fils Isaac, seigneur des Brousses, de Mérignac, marié en 1645 à Françoise de Sainte-Hermine, fille de David et de Marie Rolland. La famille de Sainte-Hermine portait d'argent à 6 hermines de sable, posé 3, 3. (Ce blason se trouve dans l'église de Mérignac)

Ces derniers léguèrent Mérignac à leur fille, Marie de Livenne qui le porta en dot à son cousin Louis de Sainte-Hermine, sieur de Chenon, qu'elle épousa le 15 Août 1661. Ceux-ci se retirèrent à Angoulême, paroisse Saint-Antonin, où naquit leur 11e et dernier enfant, le 27 Décembre 1689.

La terre et seigneurie de Mérignac, fut affermée pendant 93 ans, mais resta entre les mains de la famille de Sainte-Hermine jusqu'à la veille de la Révolution. On trouve trace d'un bail, Louis de Sainte-Hermine, chevalier, seigneur de Chenon, la Toucherolle et Mérignac en partie, demeurant à Angoulême, donna le 20 Mai 1694, un bail à ferme, pour 5 ans, du logis de Mérignac avec toute ses dépendances, moyennant 1800 livres et 6 barriques de vin rosé par ans à Jean CLEMENCEAU, marchand demeurant au bourg de Mérignac (Guillaume Jeheu, notaire à Angoulême, A.D 16, cote N° 2 E 816)

On trouve également pour fermier :

Le 9 Septembre 1713, un contrat de ferme fut réalisé devant Maître Porcheron, notaire, par Dame Marie de LIVENNE, veuve de messire Louis de Sainte-Hermine, chevalier, seigneur de Mérignac au profit de François LEDOUX, marchand de Bassac.

Le 3 Juin 1722, Pierre LE CHANTRE, sieur des Brunetière, fermier de la seigneurie de Mérignac. (Bitaudeau, notaire, A.D 16, cote N° 2 E 5370)

En 1761, 1762, Jean René de LESTANG, chevalier, seigneurs du Viviers, Rulle (Sigogne) et autres lieux.

Le 1er Mars 1767, la terre de Mérignac fut affermé par maître Jacques GOUILLARD, sergent royal au nom et comme fondé de Procuration de sieur Jossé DUPONT, bourgeois de Paris, bailliste judiciaire de la terre et seigneurie de Mérignac, de la Toucherolle, et dépendances saisie réellement sur messire Louis Clément marquis de Sainte-Hermine à Jean LESTRADE, tailleur de Pierre pour la somme de 1000 lives par an. (Guignard, notaire, A.D 16, cote N° 2 E 1593) Le contrat de Ferme fut renouveller le 11 Septembre 1769 (Guignard, notaire, A.D 16, cote N° 2 E 1594)

Louis-Clément de Sainte-Hermine, vendit, le 29 Juillet 1782, le fief de Mérignac, pour la somme de 60.000 livres et la somme de 600 livres en pot de vin, à Michel MARVAUD-BAUDET, un des grands notables du département sous le 1er Empire.

Celui ci était le fils de Charles Baudet, sieur de Marvaud, avocat en parlement, lieutenant des Eaux et Forêts. Comme son père, il fit carrière dans l'administration des Eaux et Forêts. En juillet 1790, il fut élu administrateur puis membre du directoire du district de Cognac. Trois ans plus tard, il devint maire d'Angoulême. A partir du coup d'état du 18 brumaire il se retire partiellement de la vie politique, exerçant les charges de juge de paix du canton de Jarnac et de président du canton électoral de Jarnac de l'an XI à 1817. Michel de Marvaud-Baudet, veuf de Marie Piet, décédera en 1820. Il laissa deux filles dont Marguerite son héritière, qui épousa Louis RAYNAL-ROUBY, ex-commissaire des guerres.

Cette dernière devenue veuve se retira chez sa fille, épouse du docteur LEVALLOIS, et vend Mérignac.

Le domaine de Mérignac devint en 1834, propriété de la famille SABOURAUD, dont les descendants sont actuellement propriétaires.

Jean SABOURAUD, né le 30 Juin 1788 à Mérignac, et décédé le 24 Mars 1867 à Mérignac, à l’âge de 78 ans. Propriétaire, maître roulier, cultivateur, il épousa à Mérignac, le 28 Novembre 1809, Jeanne BOSSEBOEUF, née à Mérignac le 23 Mars 1792, fille de François BOSSEBOEUF et de Jeanne MATIGNON. Son épouse, devenue veuve en 1867, décédera le 20 Novembre 1873. C’est probablement lui, qui fit acquisition du Château de Mérignac en 1834 probablement des héritiers de Michel MARVAUD-BODET. Il est à noté que le domaine de Mérignac étaient estimé à 42 600 Francs, au moment du décès de MARVAUD, le 6 Juillet 1820. Ils eurent pour enfants :

1 Jean SABOURAUD, né à Mérignac, le 9 Mars 1811.
2 Jean SABOURAUD, qui suit

Jean SABOURAUD, né à Mérignac, le 2 Janvier 1821, à 5 heure du soir, il fut déclaré le lendemain. Il décéda à Mérignac le 4 Mai 1901, à l’âge de 80 ans. Il avaient épousé à Foussignac, le 28 Septembre 1851, Marie FAVREAU, née le 31 Juillet 1831 à Foussignac et décédé à Mérignac, le 13 Février 1859 à l’âge 28 ans. Il fut le père de :

1 Jean SABOURAUD.
2 Jean Baptiste Ernest SABOURAUD, qui suit.
3 François Alfred SABOURAUD, né en 1855 et décédé en 1859, à l’âge de 4 ans.

Jean Baptiste Ernest SABOURAUD, né le 26 Juin 1873 à Mérignac. Probablement lui qui épousa, à Sigogne, le 22 Février 1879, Marie CROISET, dont il eu :

1 Marie Madelaine SABOURAUD, née le 4 Décembre 1879 et décédé le 5 Décembre 1947 à l’âge de 68 ans. Elle épousa à Sigogne, le 29 Décembre 1902, René VEILLON.
2 Maurice SABOURAUD, qui suit.
3 Jean Albert SABOURAUD,

Maurice SABOURAUD, né le 16 Avril 1881 à Sigogne. Maire de Mérignac, en 1925. Conseiller sortant, il se représenta comme candidat aux élection Municipales de la commune de Mérignac, le 5 Mai 1929, en tête de la liste d’Union Nationale Républicaine. Il fut Maire jusqu’en 1955. Chevalier de la Légion d’Honneur. Décédé le 18 Avril 1963, à l’âge de 82 ans. Il épousa en 1906 Aline de LOTHERIE qui décédera le 7 Mars 1937, dans sa 53ème année. Leurs sépultures se trouve au cimetière de Mérignac.

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Jean SABOURAUD, né en 1920 (Sur la sépulture est indiqué 1921 !) et décédé en 1987 à l’âge de 66 ans. Sa sépulture se trouve au cimetière de Mérignac. Chevalier de la Légion d’Honneur. Dans les années 70, il fit restaurée avec goût, le Château de Mérignac, et remplaça les créneaux du siècle des deux tours du Sud, par des toitures coniques. On notera aussi le soin, peu courant dans notre région, mis à aménager les jardins qui contribue à mettre en valeur cette demeure, l’une des plus belles du Jarnaçais. Il épousa en 1942 Claude LAPORTE-BISQUIT, sœur d’Odile, épouse de Guy de Brou de Laurière, apparenté aux de Brou de Laurière de Villars. (Charente) Sa femme encore vivante en 2001, demeurent dans un pavillon de plein pied, quelle à fait construire à coté du Châteaux, et près du cimetière. Dont :

Philippe SABOURAUD, ancien membre du Directoire des usines Leroy-Somer, dont le siège social est situé à Angoulême-Sillac, rue Marcellin Leroy. Vers 1995, il reprend le domaine Viticole Familial de Mérignac, et devient Viticulteur et distillateur, puis membre du Bureau National Interprofessionnel du Cognac. (BNIC) En pleine crise du Cognac, il menace de quitté l’interprofession qui est selon lui « un fourre-tout ingérable » Il épousa Rossela (dit Leila) de FAWES, qui avait épousé en première noces Patrick Firino Martel, dont elle avait eut pour enfants : 1 Laurent Firino Martel, 2 Alix Firino Martel, 3 Michel Firino Martel. Philippe eut pour enfants :

1 Jean Edouard SABOURAUD.
2 N..., Fille SABOURAUD.

Le château de Mérignac remonterait au XVIe siècle. Le corps d'habitation de plan rectangulaire est flanqué sur quatre angles de tours circulaires dont l'une plus massive est de date antérieure, au sud les deux tours qui cantonnent la demeure avaient reçu au XIXe siècle des créneaux disgracieux qui ont été remplacés par des toitures en poivrières, côté jardin cette élégante demeure agrémentée d'une terrasse à balustres s'ouvre sur un jardin à la Française, le château possède par ailleurs une belle porte à pilastres dont l'entablement cannelé supporte un fronton triangulaire brisé percé d'un oculus (XVIIe siècle).

 

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Dernière mise à jour, le mardi 6 juillet, 2004