AIGRON

De sinople à trois pigeons d'argent, les ailes éployées,
posés deux et un. (Nadaud, T1, p. 24)

On trouve aussi : "de sinople à trois aigrons d'argent" (B.N.F, cabinet d'hozier N° 4, Article Aigron, folio 75)

(Aigrette : prov. Aigreta, de Aigron, forme dialec. de "Héron" grand héron blanc et gris perle des
pays chauds portant au moment de la reproduction de longues plumes recherchées pour la parure)

 

Cette Famille était originaire, de Montignac, (Charente) ou elle possedait de Fief de Combizan. Elle tire sa noblesse "de Cloche" par l'évevinage de la ville d'Angoulême. Elle étaient au 17e siècle, seigneur de la Font. (Mérignac) On peut voir le blason de la famille Aigron sur un vitrail dans l'église de Mérignac.

 

I Abraham AIGRON, écuyer, sieur de la Motte et de Combizan, conseiller en la maison de ville d'Angoulême, de 1626 à 1642. (Promotion à la charge de conseiller par la mort de Pierre des Forges, le 19 octobre 1626. Jean Trigeau est pourvu de la même place par le décès dudit Aigron, le 5 février 1642.) Il avait épousé Guillemine Bardin. Puis probablement en second noces Marie BAUDOIN, laquelle décéda, veuve, à 71 ans et fut inhumé à la Rochelle, le 15 Mai 1658 (Eglise réformée) (Rapport des Archives Nationales du Québec, T53, 1975, p.111-113) Il mourut à Angoulême, paroisse Saint-André, le 3 février 1642, laissant plusieurs enfants, dont :

1 François AIGRON, qui suit.
2 Jacques AIGRON, qui fera la Branche Rochelaise.

II François Aigron, écuyer, sieur de Combizan. Il fut lieutenant particulier au présidial d'Angoulême, puis président et lieutenant-général à Cognac, enfin vice-sénéchal d'Aunis, Saintonge et Angoumois.
Il fut aussi capitaine d'une compagnie de carabins, entretenue pour le service du roi. Il fit un paiement à Guillaume Frétard, garde pour le roi des eaux et forêts d'Angoumois, pour des biens acquis par moitié avec Jean de Chergé, écuyer, seigneur dudit lieu, passé le 16 juin 1641, par acte, reçu Martin, notaire à Angoulême.
Il acquit de Clément Le Musnier la métairie noble de la Rocque, située à l'extrémité du bourg de Saint-Simon, du côté de Bassac. Il acquit aussi le fief de la Font.(Mérignac)

Le Logis de Lafont Mérignac (Charente)


La Font était une ancienne dépendance de la seigneurie de Hauteroche (commune de Saint-Simon) qui relevait de l'abbaye de Bassac. Au XVIIe siècle, elle fut acquise par François Aigron de Combizan, vice-sénéchal d'Aunis, Saintonge et Angoumois.

 


Il épousa le 8 août 1623 Anne Boire, d'où entre autres :

1) Pierre Aigron, qui suit.
2) Françoise Aigron, qui se maria le 27 août 1647 avec Louis Bernard, écuyer, seigneur de Saint-Michel.

III Pierre Aigron, écuyer, sieur de Combizan et de la Font, né à Saint-Martial d'Angoulême le 7 mars 1637.
Il vendit la terre de la Rocque vers 1695 à Pierre Rambaud, sieur de Mareuil.
Il se maria le 16 janvier 1663 avec Marie de Girard, (Nadaud, T1, p. 24) d'où plusieurs enfants, entre autres :

1) Marie Aigron, baptisée le 22 Novembre 1663, à Saint-Martial d'Angoulême (Nadaud T1, p. 24) Elle épousa en première noce, par contrat du 13 Août 1681, passé devant Maître BRUGERON, notaire royal, à Saint Amand de Nouère (A.D 16, cote n° 2 E 5047) François LAMBERT, sieur de Cesseau, fils de François LAMBERT, sieur de cesseau, lieutenant du vice senéchal d'Angoumois et de Louise de La couture de Cognac (Tricoire, p.90) puis devenue veuve, elle épousa en secondes noce, par contrat le 18 octobre 1688, (d'hozier, T2, registre1) puis célébré le 21 Décembre 1688, Pierre Vigier, écuyer, sieur de Beaucaire (commune de Saint-Amand de Nouère) et de Plançon. Elle décéda le 21 Avril 1744 et elle fut enterrée dans l'église de Saint-Simeux.
2) Françoise Aigron, née le 15 Janvier 1665, baptisée à Mérignac le 28 Novembre 1665. (Registre paroissial de Mérignac, p.58) L'abbé Nadaud, T1, p. 24, indique une fille, baptisée le 16 janvier 1665 à Saint-Martial d'Angoulême. Je pense qu'il doit s'agit de la même fille.
3) Autres filles, baptisée le 26 Octobre 1666 à Saint-Martial d'Angoulême. (Nadaud, T1, p. 24)
4)
Anne Aigron, née aussi le 26 Octobre 1666 à Saint-Martial d'Angoulême. (Nadaud, T1, p. 24)
5) Marie-Anne Aigron, née le 26 Avril 1669 à Saint-Martial d'Angoulême
(Nadaud, T1, p. 24)
6) Jean-Henri Aigron, qui suit.
7) Geoffroy-Pierre Aigron, baptisé le 31 août 1671 à Mérignac.
8) Jacquette Aigron, née le 12 août 1672 à Mérignac, et baptisée le 24 août 1672.

9)
Charles Aigron, baptisé le 27 décembre 1673 à Mérignac.

IV) Jean-Henri Aigron, écuyer, sieur de Saint-Simon, né à Mérignac le 20 Avril 1670, et baptisé le 15 Septembre 1670. Il épousa Catherine-Thérèse JOUBERT, de Birac, dont il ne laissa qu'une fille, Marie. Il mourut à la Galacherie, paroisse de Birac, le 30 Novembre 1745.

 

Branche Rochelaise

II Jacques AIGRON, sieur de la Motte, (voir I, 2) qui alla s'établir à La Rochelle, où il devint conseiller au Présidial. Il commanda, sous le nom de la Motte-Aigron, une compagnie Rochelaise, au siège de cette ville en 1629. Il épousa, le jour de l'ascension 1634, Madeleine BIGOTTEAU, née en 1613, et décédé le 21 Mars 1650, fille de Michel BIGOTTEAU, sieur du Plomb, conseiller du roi, controlleur des greffes et consignations au siège Présidial de la Rochelle (Rapport des Archives Nationales du Qébec, 1975) et de Marie BARBIER. Jacques AIGRON, fut l'auteur de nombreux écrits :

Il décéda le 11 Janvier 1644 à Saint-Barthélémy de la Rochelle. Ils eurent pour enfants :

1 Amador-Jacques AIGRON, écuyer, sieur de Salampart.
2 Franois AIGRON, qui suit.
3 N..., AIGRON (fille) baptisée à Saint-Barthélémy, le 12 Janvier 1639.
4 Madeleine AIGRON, baptisé le 5 Avril 1639. Elle épousa par contrat passé devant Maître d'Abel CHARBONNIER, notaire à la Rochelle, le 20 Mars 1660, Jacques GOBERT, écuyer, sieur de Chouppe (ou Choupert) natif de la Rochelle, fils de défunts messire Jean, chevalier, seigneur de Nieul et de Millescus et de Marie GEORGET.
5 Henriette AIGRON, baptisée le 7 Octobre 1640, qui se fit religieuse au couvent de Saint-François de Fontenay (registre de Saint-Barthélémy 1671)
6 Emmanuel (Manuel) AIGRON, écuyer, sieur des Fontenelles, baptisé le 29 Novembre 1643.
7 Anne AIGRON, baptisée le 29 Juin 1645, à Saint-Barthélémy de la Rochelle, décédée le 20 Janvier 1701 à Naintré. Elle épousa, le 9 Mars 1660, à Saint-Barthélémy de la Rochelle, Pierre LEVRAULT, seigneur de la Maisonneuve, né en 1634 et décédé le 11 Février 1691, fils de Charles LEVRAULT, seigneur de Naintré et de la Citière, et de Marie de Toucheprès Mesnard. Elle eut pour enfant, Léon LEVRAULT, sieur de Langis et de la Maisonneuve.

III François AIGRON, écuyer, sieur de la Motte, baptisé à Saint-Barthélémy, le 18 Août 1636. Conseiller du roi, juge magistrat civil et criminel au siège présidial de la Rochelle et premier assesseur de la maréchaussé d'Aunis, par nomination du 30 Décembre 1653.
Il épousa en première noce, le 4 Mars 1658, Marie Anne de LOZE, fille de Laurent de LOZE, sieur de Montluc, chevalier de Saint-Michel, gentilhomme ordinnaire de la chambre du roi, et de Marie FOUCHER. Puis en secondes noces, par contrat passé devant Maître Demontreau, notaire, le 13 Février 1668, en présence de Louis DURAND, écuyer, seigneur de la Vaumartin, conseiller du roi, et président au siège présidial de la Rochelle, cousin du futur. La célébration eut lieu à Notre Dame, le 14 Février 1668, avec Claude (ou Claudine) DIVE, fille de Fiacre DIVE, seigneur de la Jarousselière, conseiller au présidial, et de Françoise BONTEMPS.
François AIGRON, fut inhummé à Saint-Barthélémy, le 17 Juin 1680, à l'âge de 43 ans, ayant mérité cet éloge de TELLEREAU (Histoire des réformés, p. 86) qu'il portait "dans son corps infirme et contrefait, une âme droite et intrépide"
Ils eut du premier lit :

1 Marie-Anne AIGRON, baptisée à Saint-Barthélémy, le 14 Janvier 1659. Elle décéda, à l'âge de 38 ans au couvent des Ursulines de la Rochelle et inhumée à Saint-Barthélémy, le 25 Février 1697.
2 François AIGRON, écuyer, sieur de la motte, né le 14 Février et baptisé le 2 Mars 1661 à Saint-Barthélémi. Il posséda des marais salants à Ars et était en 1701 (Soulard, notaire) lieutenant sur les Vaisseaux du roi et capitaine d'une compagnie franche du département de la marine à Cayenne. Peut-être le même, N., La Motte-AIGRON, Lieutenant du Roi en l'îles et colonie de Cayenne, épousa Marguerite GUILLOT, veuve en 1743 (Factum, B.N.F, site de Tolbiac-Rez-de-jardin-Magasin, cote N° FOL-FM-8533)
3 Madeleine AIGRON, baptisée le 16 Janvier 1662, parrain et marrraine Laurent DELOZE, écuyer, sieur de la Touche, et Madeleine AIGRON.

Puis du second lit :

4 Jacques AIGRON, né hors mariage, le 6 Juin 1665, muni des cérémonies du baptême le 26 Novembre 1668.
5 Claude AIGRON, né le 15 et baptisé le 26 novembre 1668.
6 Jeanne AIGRON, née le 12 et baptisé le 22 Juillet 1676, à Notre-Dame.
7 François AIGRON, décédé à Paris à l'âge de 12 ans et inhumé à Saint-Sulpice le 16 Novembre 1693 en présence de Jeanne DIVE, tante (B.N.F, départements des manuscrits occidenteaux, mss français N° 32594)

 

Branche Canadienne
Très probablement de la même souche, bien que pour l'instant,
il n'existe de pas liens pouvant les rattacher

 

I Pierre AIGRON, épousa Marie Daquin (ou Daquine) et eurent pour enfants :

1 Pierre AIGRON, qui suit ,
2 Marguerite AIGRON, baptisée dans l’église de Saint-Etienne d’Aytré, diocèse de la Rochelle, le 1er Février 1637. Le Parrain est Me Jean GAIGNEUR, procureur au siège de la Rochelle, et la Marraine Marie HILAIRIN, femme d’André LAFARGUE, marchand de la Rochelle.

II Pierre AIGRON, dit lamothe, baptisé dans l’église de Saint-Etienne d’Aytré, diocèse de la Rochelle, le vendredi 1er Novembre 1630. Parrain et marraine : Pierre COUPRY (Coupoy ?) et Marie DELESCALE. (Delachale ?).

Venu à QUEBEC comme matelot en 1660, il vivait de pêche et de commerce, très vite il s’adonna à la vente des boissons enivrantes aux sauvages au moment où Mgr de Laval menait une campagne contre ce trafic. L’évêque avait décrété, le 6 Mai 1660 l’excommunication ipso facto contre quiconque se livrerait à ce commerce. Avide de faciles profits, Pierre Aigron continua son trafic. Mgr Laval résolut d’en faire un exemple public, et, le 18 Avril 1661, l’excommunia nommément, lui interdisant l’entrée de l’église, sous peine d’en être chassé ou jeté dehors. Devant la condamnation religieuse et la réprobation générale, Pierre AIGRON, se soumit, le dimanche suivant, à la pénitence Publique.

Pierre AIGRON devient Maître de barque, et le 27 décembre 1662, devant Guillaume AUDOUART, notaire, il contracte Mariage avec Marie-Madeleine DOUCET, fille de David DOUCET, et de Louise MELON de la paroisse de Saint-Sauveur de la Rochelle. Il retourna à Québec, et la célébration du mariage à lieu à Notre-Dame de Québec, le 24 Janvier 1663, et apparament, non le 18 Janvier 1663, comme indiqué par Cyprien TANGUAY, en présence de Bertrand CHESNAY, Denis GUYON, Jean MAHEU. Le mariage fut célébré par Henri DE BERNIÈRES. (Registres des mariages, Notre-Dame de Québec, Québec, communication de Monsieur Dan Côté, membre de la Société Généalogique Canadienne-Française Montréal, Québec)

Il posssédait aussi une habitation à l'ile d'Orléans en 1664 et fesait cultiver en 1676. Mauvais payeur à ce qu'il semble, d'après plusieurs réclamations au conseil souverain. (RAPQ 1951-1952, p. 467-468)

En 1680, il alla s’établir sur la cote de Gaspé, à l’île Percée. (dans la province de Québec) transporté par Nicolas GOSSE, maître de la barque "la Sainte-Anne" au mépris de l'ordonnance de DUCHESNEAU.

En 1682, il était à l’emploi de la Compagnie du Nord à la baie d’Hudson. Emmené à Londres par Radisson en 1684, il s’engagea en 1685 à la Hudson Bay Compagny, pour quatre ans, après quoi, il retourna au Canada. Il décéda vers 1686 dans l’île Percée.

Son épouse devenue veuve, elle épousa en seconde noces Yvon RICHARD, du pays de l'Ile Dieu à La Rochelle. Il passe en France, sans doute lors de la destruction de Percé (1690) et Yvon RICHARD, devenu veuf, sans postérité, vint prendre femme à Québec

Les descendants de Pierre AIGRON, ont pris le nom de Lamothe. Dont :

1 Nicolas, sieur de la Motte, baptisé à Québec, le 27 Mai 1665, épouse à Saint-Jean de la Rochelle, le 9 Janvier 1696, après plusieurs années de séjour en cette ville, Marie BUFFARD, native de la Rochelle, fille de Louis BUFFARD, marchand, et de Marguerite Gendreau, en présence de Gabriel et de Charles, frères de l'époux, de Barthélémy MAZOUE, oncle de l'époux, de Pierre MAZOUE, son beau-Frère. Leur contrat fut passé devant GUILLEMOT, notaire, le 1er Janvier.
Il accompagna Radisson à la baie d'Hudson en 1683 et consentit d'y servir les Anglais. (Grace Lee Nute, Caesars of the wilderness, p. 223 et 254) Étant à La Rochelle en 1690 avec M. de Villebon, il passait pour connaître parfaitement les cotes de la Nouvelle-Angleterre. (Relation ... par Jérémie, dans le Bulletin de la Société Historique de Saint-Boniface, T2, p.13) C'est le même, croyons- nous, que ce M. de la Motte-Egron, commandant Le Hardi qui fit naufrage en venant au Canada en 1697. (B.N.F, Cabinet d'Hozier, T4)
2 Madeleine, baptisé le 21 Févier 1670. Elle épousa N..., dont :

A une fille née en 1684; n'était plus en 1686.

3 Gabriel (signe Gabriel Esgron) baptisé le 1er Décembre 1672 ; vivait encore en 1696.
4 Charles, (signe Charles Egront) baptisé le 19 Octobre 1677. Il accompagne Le Moyne d'Iberville à la Baie d'Hudson, à Terre- Neuve, puis en Louisiane (Fort Maurepas, Biloxi, etc.) en 1699 et 1700.
5 N... (un garçon) né vers 1679.
6 Louise, née vers 1680. Elle épousa à Montréal, le 10 Novembre 1709 (le contrat fut passé le même jour devant Maître LEPAILLEUR) Pierre ROQUAN dit LAVILLE, cordonnier. Assistent au contrat : Alphonse de Tonty, capitaine, et Charles Le Moyne, baron de Longueuil. Plusieurs de leurs descendants portent aujourd'hui le nom de Bastien.

NOTES ISOLES

On trouve aussi Marie AIGRON, (soeur d'Abraham ?) qui épousa après contrat du 6 avril 1619 François Normand, écuyer, seigneur des Bournis (Garat), maire d'Angoulême en 1645-1646 et 1653-1654.

 

Sources imprimées :

Nobiliaire de la Généralité de Limoges : Simon des Coustures.
Beauchet-Filleau : Dictionnaires des familles de l'ancien Poitou.

Abbé Tricoire : le château d'Ardenne.
Abbé Adolphe Mondon : Notes historiques sur la baronnie de Marthon.
Abbé Joseph Nadaud : Nobiliaire du Limousin
Vigier de la Pile : Histoire de l'Angoumois.
Gérard Bachelier : Mérignac, deux mille ans d'histoire.

Denis Beauregard : Dictionnaire Généalogique de nos origine. (Levreau) : (http:///www.genealogie.com/dgo/dgo-lev.html)

Archange GODBOUT, mémoires de la Société Généalogique Canadienne-Française (1944) Vol 1, pages 47-48
Rapport des Archives Nationales du Québec, T53, 1975, p.111-113
Rapport de l'archiviste de la province de Québec (RAPQ) tome 32-33 1951-1952, p.467, 468
Communication de Monsieur Dan Côté, membre de la Société Généalogique Canadienne-Française Montréal, Québec

Internet :
http://racinesrochelaises.free.fr

 

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Dernière mise à jour, le mardi 27 mai, 2003

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